Sauvage à Genève: le rendez-vous d’Epicure

UN DUO QUI FAIT LA PAIRE.

Xavier et Noé ont «fait connaissance autour d’un magnum de Morgon et d’une salade de tomates»: avant même de devenir associés, leur rencontre laissait déjà présager d’épiques moments épicuriens. Aujourd’hui, Noé rayonne dans son nouveau bar à manger, il virevolte de table en table, entre le bar et la cuisine, un tire-bouchon toujours à la main. Le jeune homme à la moustache bien taillée, aussi esthète que bon vivant, est surtout un passionné. Par le service tout d’abord, et par les gens surtout: «Je deviens tout de même parfois dompteur de lions, l’alcool aidant, ironise-t-il, mais les clients sont sympas, j’adore les voir partir heureux, et surtout revenir, c’est tellement satisfaisant!» Il faut dire que Noé avait déjà fait vivre la nuit genevoise à coups d’afterworks arrosés au très couru Café de la Bourse. Quant au discret Xavier, qui est à l’origine docteur en stratégie, il réalise un rêve et doit «tout apprendre du métier». Mais le jeune homme se dit heureux d’avoir donné du sens à son travail en créant quelque chose pour lui.

UN EMPLACEMENT ATYPIQUE.

Pour mener à bien leur projet commun, c’est loin des spots habituels de la nuit genevoise que les deux aventuriers du goût ont ouvert Sauvage. Et pourtant, le bar-restaurant réussit à faire déplacer le Tout-Genève au bout de la plaine. Le décor – fait maison – sobre et graphique est très efficace, et l’ambiance énergisante y est tout aussi décontractée que sympathique. L’équipe est aux petits soins pour tous ses clients, et surtout on y boit et on y mange très bien.

BOIRE POUR LE PLAISIR.

Ici, on boit beaucoup. Pas mal de jolis cocktails sont au menu, mais c’est surtout le breuvage de Dionysos qui coule à flots. Pas de carte des vins mais une jolie cave vitrée, qui recèle quelque 200 références différentes, où l’équipe accompagne les clients pour découvrir leurs bouteilles du moment. Si Sauvage s’inscrit dans la tendance du moment avec un accent sur les vins nature, Xavier précise: «Nous ne sommes pas des buveurs d'étiquettes ni de labels, nous voulons proposer du vin bien fait et qui plaît.».

A MANGER!

Côté nourriture, l’adresse n’est évidemment pas en reste. Sauvage sait faire preuve de générosité à un prix modéré avec une cuisine «sans étiquette, juste pour le plaisir». «Ici, les gens peuvent déjà se faire plaisir pour 20 francs: un verre de vin et une de nos assiettes de tapas et c’est joué!» explique Noé. Pour quelques francs de plus, la ribambelle d’assiettes à partager vaut le détour: les couteaux, cuisinés simplement, sont à tomber, le foie gras maison aussi. On adore également les rillettes, maison toujours, la burrata fumée de la Casa Mozzarella ou les banatages tunisiens (beignets de pommes de terre) des chefs Florian Nicaud et Martin Orvad. Pour les fans des grands classiques de bistrot, on aperçoit aussi des escargots, un os à moelle et des œufs-mayo. Pour les affamés, la côte de bœuf fondante se partage volontiers accompagnée de sa purée de pommes de terre veloutée. Ouvert sept jours sur sept, le Sauvage partage sa gourmandise avec des menus du midi toujours très accessibles: comptez entre 19 et 23 francs pour un plat du jour et 39 francs l’assiette de brunch du week-end. Bon appétit et santé!

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